Dans notre éducation, remettre quelque chose à plus tard, ce n’est pas bien.
Si vous êtes dans les métiers de la supply chain, vous êtes encore plus enclins à prévoir, à anticiper – vous êtes résolument tournés vers l’avenir.
Si vous êtes dans les métiers de la supply chain, vous aimez faire, prendre des décisions – vous êtes résolument tourné vers l’action.
Ces deux qualités combinées, auxquelles on ajoute un peu de pression amicale de votre environnement professionnel, peuvent vous conduire à une erreur grave : prendre des décisions trop tôt !
Le drame est que plus vous prenez des décisions tôt, plus vous vous fermez la possibilité de prendre une décision différente, qui peut-être aurait été une meilleure décision, au vu de l’évolution de la situation.
Bien entendu on ne veut pas prendre une décision trop tard. La définition même du « juste à temps » n’est-elle pas celle-ci : prendre les décisions ni trop tôt, ni trop tard ?
Que veut dire prendre des décisions trop tôt, et donc se fermer des options d’adaptation ultérieure ?
Au fil des mises en œuvre de transformations Demand Driven, notre expérience est que la plus grande difficulté rencontrée en termes de gestion du changement est celle-là : apprendre à procrastiner… c’est-à-dire apprendre à ne prendre les décisions qu’au moment où elles doivent être prises :
Prendre les décisions le plus tard possible n’empêche pas de prévoir, d’anticiper, de préparer – ce n’est pas synonyme de chaos. Par contre prendre des décisions trop tôt est souvent générateur de confusion, de chaos et de coûts…