Optimisation des stocks : Éviter les excès et les ruptures
Optimisez vos stocks en identifiant et réduisant les excès invisibles pour améliorer la disponibilité et la rotation des produits, tout en minimisant...
Découvrez comment équilibrer historique et prévision pour optimiser vos stocks et réapprovisionnements dans un monde volatil et incertain.
Pour dimensionner nos stocks, réapprovisionner nos produits, nous avons besoin d’utiliser une hypothèse de demande. Dans une approche Demand Driven la supply chain est cadencée sur la base des consommations réelles, mais pour qu’il y ait consommation, il faut que cette consommation ait été amorcée par des produits disponibles, approvisionnés sur une hypothèse de demande.
Les buffers DDMRP sont dimensionnés, et adaptés en continu, en utilisant une consommation moyenne par jour. Cette consommation moyenne journalière fait l’objet d’une règle de calcul déterminée lors de la conception du modèle, et ajustée si besoin.
Bien entendu, cette consommation moyenne par jour est une estimation. La consommation réelle des jours à venir va différer de cette estimation. L’objectif est donc d’établir une règle de calcul de consommation moyenne jour qui va être raisonnable pour que les buffers calculés répondent correctement dans la plage des demandes réelles à laquelle nous allons être exposés.
Nous voilà pris dans un dilemme. De quoi disposons-nous pour évaluer une consommation moyenne jour ? Nous disposons d’historiques de consommation. Nous disposons aussi d’indications sur des évènements futurs qui pourraient influencer ces consommations. Ou pas.
Nous savons aussi que notre environnement est de plus en plus volatil, incertain, complexe, ambigüe - ce qui signifie que le futur ne peut pas simplement être dérivé du passé. Nous voilà bien.
Lorsque nous avons conçu notre modèle Demand Driven, nous avons tout de même pris soin de positionner des points de découplage de manière que nous délais sur chaque position stockée soient réduits, et nous permettent donc une adaptation de notre supply chain de loin en loin. Ça veut dire que si notre consommation réelle diffère significativement de la consommation moyenne jour utilisée pour dimensionner nos buffers, nous allons nous adapter plus rapidement.
Vous avez peut-être remarqué que depuis le début de cet article nous parlons « d’hypothèse de demande » et autre « estimation ». J’ai fait attention à ne pas utiliser le vocable de « prévision ». Je l’ai fait à dessein pour ne pas déclencher un débat.
La prévision est devenue au fil des décennies, dans de nombreuses entreprises, une discipline à part entière, avec des équipes dédiées, des « demand reviews », des logiciels sophistiqués à base d’IA et de prédictif, d’approches probabilistes, etc. Pour autant la fiabilité des prévisions stagne voire se dégrade, tout simplement car l’environnement est de moins en moins prévisible. On passe d’ailleurs dans plusieurs entreprises beaucoup d’énergie à mesurer la fiabilité des prévisions et à se disputer sur la meilleure manière de la mesurer – bias, mape, wmape, forecast added value, etc.
Plusieurs études montrent d’ailleurs que souvent le consensus issu du processus de prévision collaborative ne donne pas statistiquement un résultat bien meilleur que ce qu’aurait donné une prévision « naïve » à base par exemple de lissage exponentiel simple. Bref on dépense beaucoup de ressources, pour un résultat en général décevant.
Aha ! Intervient alors le converti au Demand Driven, je vous l’avais dit : rien de mieux que la demande réelle, LA consommation moyenne journalière.
Mais il nous faut établir une règle de calcul pour calculer celle-ci. Si nous basons notre calcul sur l’historique, il nous faut déterminer un horizon, et dépolluer nos historiques des points aberrants. Il nous faut aussi tenir compte de notre croissance ou de notre saisonnalité.
Bref, il nous faut appliquer des techniques typiques … de processus de prévision.
Quelques recommandations acquises au fil des mises en œuvre de transformation Demand Driven :
Si vous ne disposez pas de prévisions :
Si vous disposez de prévisions :
Quelques exemples :
Les réflexions précédentes s’appliquent directement à des produits finis / à des articles exposés à une demande indépendante.
Pour des composants aux niveaux inférieurs des nomenclatures, ou en amont du réseau de distribution, lorsqu’on dispose de prévisions sur les parents nous recommandons d’activer l’explosion des prévisions sur les enfants.
Cette décomposition peut être soit réalisée soit comme :
A peu près correct est mieux que précisément faux… La consommation moyenne jour utilisée pour dimensionner vos boucles de réapprovisionnement reste une estimation – il est donc plus important d’être pragmatique que d’être scientifiquement précis.
Nous avons des clients qui utilisent par défaut l’historique – car il est pour eux moins entaché de biais – sauf pour les périodes promotionnelles où par exception ils basculent sur prévisions.
Nous avons des clients qui par défaut dimensionnent sur prévision – en particulier sur les produits finis – car ils jugent que la discipline de prévision est raisonnable – et par exception basculent sur historique. Parfois ce choix initial a été fait pour des raisons d’acceptabilité : on venait d’une logique fortement centrée sur les prévisions, ne nous lâchons pas des deux mains.
Dans tous les cas, surveillez le comportement de vos buffers : s’ils descendent trop bas ou montent trop haut et que vous corrélez ceci à une inadéquation du mode de calcul (là on aurait mieux fait de calculer sur prévision/historique/mix), adaptez-vous.
Adaptez directement le mode de calcul en fonction du résultat sur le comportement de vos stocks et de vos délais, plutôt que d’essayer vainement d’améliorer la fiabilité de vos prévisions… ce qui compte c’est le résultat pour vos clients !
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