Le rôle du supply chain manager est par nature très transverse, il s’agit d’orchestrer la collaboration de fonctions disparates – ventes, production, marketing, développement produit, etc. – afin de délivrer aux clients de l’entreprise un service sans faille, sans oublier d’assurer la profitabilité des opérations.
Les leaders de la supply chain doivent donc pouvoir parler de multiples langages avec leurs interlocuteurs internes et externes. Ça requiert un large spectre de compétences, parmi lesquelles une aptitude à comprendre et à faire évoluer les systèmes d’information de l’entreprise.
Du MRP à l’ERP à SQL aux APIs
Ah le plaisir des acronymes en supply chain…
La compétence informatique demandée aux responsables supply chain a évoluée au fil du temps. Elle a été historiquement centrée sur MRP, elle s’est élargie au fil des années aux systèmes ERP. Si vous avez la charge de la supply chain d’une entreprise, il y a de fortes chances que vous en connaissiez l’ERP en détail – ses forces et ses faiblesses.
L’ERP s’est imposé comme colonne vertébrale des données de l’entreprise – comme base de données partagée riche en informations essentielles – vous avez donc appris à manipuler SQL pour générer des extractions pertinentes, peut-être au travers d’un applicatif de Business Intelligence. Il est même fort possible que ces extractions alimentent quelques processus parallèles sous Excel… Ne niez pas !
Vous restez en veille des innovations informatiques qui pourraient aider votre entreprise ? IA, Python, Cloud, etc. – dans le méandre des innovations et des messages des éditeurs de logiciel qui vous courtisent, que devez-vous retenir et comprendre ?
Les APIs, le liant de l’informatique moderne
Ma recommandation à tout supply chain manager du 21ème siècle est de comprendre une notion obscure et apparemment technique : les APIs. Pas convaincus ? Attendez de voir.
Qu’est-ce qu’une API ? Le terme désigne les « Application Programming Interfaces ». Plus particulièrement désormais ce terme désigne les interfaces de programmation en vogue pour les applications modernes développées pour le cloud.
Une API ressemble par exemple à ça, et permet différentes actions : GET, PUT, POST, PATCH, DELETE – sexy, non ?
Euh – non, OK.
Bon d’accord, on ne demande pas à un supply chain manager de savoir appeler une API – en revanche, il faut en comprendre tout l’intérêt et la puissance, car les APIs redéfinissent l’informatique et le paysage applicatif moderne.
Essentiellement, les APIs permettent facilement de faire dialoguer un écosystème de solutions web. A l’instar du supply chain manager qui orchestre la collaboration entre fonctions de l’entreprise, les APIs orchestrent la collaboration entre applicatifs.
D’une structure monolithique à des applicatifs distribués.
Longtemps on a vécu dans le mythe que tout devait être fait dans un système monolithique, le système ERP, sensé avoir réponse à tout. La vérité qui s’est imposée à la majorité des entreprises est que le système ERP ne sait pas tout bien faire – la preuve en est cette myriade de fichiers Excel qui l’environnent.
Par ailleurs faire évoluer le système ERP est une tache longue et lourde – de quand date votre propre version ?
L’avènement des solutions cloud, le dynamisme des éditeurs, l’agilité des startups a généré un écosystème de solutions spécialisées – « best of breed » – qui répondent bien mieux à certains domaines fonctionnels. De plus en plus d’entreprises allègent les processus traités directement dans l’ERP pour les déporter dans ces solutions web appropriées. L’ERP continue à traiter les données techniques et le transactionnel, mais le décisionnel est réalisé dans des briques logicielles distinctes. Les APIs sont le ciment entre ces briques, et assurent l’interopérabilité au travers de langages communs – on s’échange des données JSON, on déclenche des traitements, on dialogue.
L’automatisation et le « no code ».
Les APIs sont donc utilisées pour des taches d’intégration. Elles étaient au départ le domaine réservé des développeurs web, mais leur usage se démocratise de plus en plus, par exemple au travers d’outils « no code » (sans programmation) ou « low code ». Un exemple en est une plateforme comme Zapier ou Power Automate. Des déclencheurs provenant d’un applicatif engendrent un flux de travail impliquant d’autres applicatifs.
L’automatisation est clé pour l’efficacité des équipes supply chain, de manière à concentrer l’attention et l’énergie des équipes sur les prises de décision plus que sur des extractions et manipulations de fichiers. Les APIs permettent de réaliser de multiples automatisations… sans avoir nécessairement besoin de l’équipe informatique pour cela !
L’exemple ci-dessous illustre cela avec un outil no code du marché : en trois icones et quelques minutes de travail on crée un processus d’approbation automatique de commandes selon des règles métiers personnalisables, qui s’exécute en quelques secondes et peut être planifié à intervalle défini. Et voilà. Combien d’extractions, de manipulations Excel, de demandes informatiques et de $ ou € faudrait-il pour faire ça dans un modèle traditionnel ?
Les APIs ouvrent une nouvelle ère d’informatique agile, personnalisable, intégrée, peu couteuse – et facilitent les automatisations.
Lorsque vous sélectionnez les solutions pour outiller l’agilité de votre supply chain, assurez-vous que celles-ci, comme Intuiflow, reposent sur des APIs – c’est un gage de facilité d’intégration, de pérennité et d’efficacité.