Lorsque vous travaillez dans l’industrie, vous avez souvent une relation ambivalente avec le stock. Faut-il du stock ? Où ? Combien ? Pourquoi ?
Bien ou mal ?
Nous posons souvent la question à nos interlocuteurs : pour vous, le stock, « c’est bien, ou c’est mal » ?
Le stock a ses adeptes et détracteurs, mais ont fini par la conclusion que c’est comme pour le cholestérol : il y a le bon et le mauvais stock.
Et comme pour le cholestérol dans l’organisme, le défi pour la supply chain est de maîtriser le régime alimentaire et l’hygiène de vie pour éviter l’accumulation de mauvais stock, tout en assurant les apports énergétiques pour assurer le flux (assurer la vie, quoi !).
Dans toutes les supply chains il y a du stock. Si vous prenez une photo à l’instant t de votre supply chain, vous allez sans doute y trouver une valeur de stock significative. Certaines entreprises nous disent « ah non, nous travaillons à la commande, donc nous ne portons pas de stock ! ». Chiche ! On peut voir vos comptes ?
Parfois les messages des promoteurs des approches Demand Driven ont été mal compris, mal interprétés, voire déformés. Par exemple : mais quel est l’intérêt de construire les buffers de stock promus par DDMRP, gaspillage de nos ressources ?
Zéro stock ?
Ce questionnement sur la pertinence des stocks n’est pas nouveau. J’ai commencé ma carrière dans la supply chain dans le milieu des années 80, et le livre ci-dessous au titre provocateur paru en 1983 faisait autorité lorsque vous étudiiez le CPIM de l’APICS…
Il y a forcément du stock dans votre supply chain. Le tout est de ne pas subir ce stock, mais bien de le piloter.
Malheureusement pour une majorité d’entreprises les stocks sont subis, ils résultent de processus dysfonctionnels, et leur amélioration relève de recettes illusoires du type « il faut améliorer la fiabilité des prévisions ».
Piloter le stock signifie décider des investissements de stock, et contrôler que ces investissements rapportent.
Qu’est-ce que du mauvais stock ?
C’est, par exemple, un stock entre deux moyens de production amont et aval, alors que les deux étapes de fabrication pourraient sans problème s’enchaîner pièce à pièce. Dans ce cas le stock interrompt le flux. Pire, il va masquer les problèmes, retarder le constat d’une problème qualité, entraver l’amélioration continue des processus. C’est pourquoi les approches Lean ont favorisé ces organisations en ligne – pour désencrasser des artères historiquement encombrées…
Quand est-ce que le stock est utile ? Tout simplement lorsqu’il permet un flux. Lorsqu’il permet une vente, ou lorsqu’il permet une fabrication dans nos usines. Lorsqu’il permet de répondre à une demande dans un délai qui satisfait le client.
C’est pourquoi dans la démarche Demand Driven on va travailler sur l’alignement des stocks avec le flux :
- Décider des positions de stock à maintenir pour protéger le flux
- Accélérer les flux entre ces positions de stock
- Dimensionner les stocks de manière appropriée
- Donner de la visibilité pour agir et s’améliorer
Une hygiène de vie pour assurer performance et longévité
Les résultats mesurables sont partagés par nos clients : réduction des ruptures et réduction des stocks – bien loin du fantasme du risque d’augmentation de stock par l’établissement de buffers !
Si vous prenez soin de votre corps, si vous pratiquez une activité sportive, si vous surveillez votre alimentation et si vous êtes attentifs aux mesures de santé de votre montre connectée, vous avez les basiques ! Il s’agit juste de transposer cette hygiène de vie en hygiène de gestion de vos flux industriels – Intuiflow peut vous aider à maîtriser votre régime et à booster vos performances !