Connaissez-vous les “five focusing steps » ? Cette approche est au cœur de la Théorie des Contraintes (TOC), l’école de pensée initiée par Dr Eli Goldratt, l’auteur du bestseller « Le But ».
Après avoir identifié nos contraintes, optimisé leur exploitation, et subordonné les autres ressources à ces contraintes, nous voilà équipés d’un modèle de pilotage robuste :
⦁ Notre en-cours est maîtrisé
⦁ Notre promesse de date, et le respect de cette promesse, est fiable
⦁ Nos délais réduisent
⦁ Les contraintes arrêtent de changer en permanence (vous savez, ce phénomène des contraintes circulantes – un jour à ce stade, dans deux semaines là bas – symptome d’un modèle non maîtrisé).
Elever la contrainte
C’est à ce stade, et à ce stade seulement, que nous allons considérer des solutions d’augmentation de la capacité de notre contrainte.
Augmenter la capacité, ce n’est pas rien, c’est un investissement, qui a un coût. Il s’agit d’ajouter du personnel, d’ajouter des équipes, d’ajouter des équipements, de sous-traiter – tout cela n’est pas gratuit. Si vous lancez dans cette augmentation de capacité sans avoir d’abord mis votre système sous contrôle, vous avez toutes les chances de générer du gaspillage.
Pourquoi augmenter une capacité si vous n’avez pas identifié les contraintes, assuré leur exploitation, et éviter que les autres ressources ne dégradent leur exploitation ? Etes-vous sûrs que c’est le bon investissement à faire ? C’est sauter sur une solution – coûteuse – sans avoir posé le problème…
Une fois que votre modèle est robuste et prédictible, vous êtes sûr que l’augmentation de capacité de votre contrainte (de vos contraintes) va résulter en une augmentation du débit de votre système complet.
Vous avez déjà constaté des améliorations grâce aux phases 2 et 3, qui doivent résulter en une augmentation de capacité démontrée, comme ci-dessous. Vous allez déployer toutes les techniques adaptées – TPM, SMED, 6 sigma pour progresser – mais pour aller au-delà l’investissement s’impose.
Le S&OP pour s’élever
Le processus d’élévation par excellence est à mon avis le S&OP. Quand la question qui se pose est une question d’investissement il est temps de lever le nez sur l’horizon.
Le module S&OP d’Intuiflow utilise pour les projections moyen / long terme (jusqu’à 3 ans) le même modèle opératoire que celui qui est utilisé pour le pilotage opérationnel : les mêmes logiques de buffers de stock, de buffers de temps et d’ordonnancement par les contraintes – avec l’option de basculer celles-ci en capacité finie, en capacité finie avec une capacité augmentée, et en capacité infinie.
Et si on augmente notre rendement de 10% à partir de juin ?
Et si on ajoute des équipes de weekend ?
Et si on ajoute des opérateurs ?
Et si on sous-traite 15% du volume à partir de mars, à un coût de X ?
Exemple ci-dessous : nous passons C1 en équipe de weekend à partir de mars 2025.
Tous ces scénarios peuvent faire l’objet d’une projection de stocks, de service, de délais, d’en-cours, de charge RCCP, de besoins fournisseur, et leur impact en termes de marge contributive par heure sur les contraintes peut être projeté, afin d’aider à la décision sur les bonnes options d’élévation.
La plateforme Power BI intégrée à Intuiflow est mise à profit pour évaluer les impacts des scénarios, les comparer et aider à décider.
Votre modèle est robuste, éprouvé au quotidien, vous projetez et décidez des actions d’investissement en cohérence, de manière à ce que votre stratégie repose sur votre modèle opératoire, et que vos décisions stratégiques impactent réellement, au niveau attendu, vos opérations.
Le rôle du S&OP n’est pas de tenter un alignement des planètes entre demande et approvisionnements – il est bien d’élaborer la stratégie d’adaptation, et d’opérationnaliser cette stratégie.
Nous sommes prêts à passer à l’étape « 5-Repeat » … lors d’un prochain épisode de ce blog. Stay tuned.
A suivre :